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Writer's pictureCynthia Butare

L'ART DU SAMPLING RWANDAIS : UN VOYAGE DANS L’UNIVERS CRÉATIF DU BEATMAKER MICHAEL MAKEMBE

Michael Makembe est le roi du sampling rwandais. Son travail est une invitation à l'inouï et au dénaturé, une exploration des textures et des saveurs sonores. C'est un voyage qui fait revivre l'ancien et tisse le nouveau. Michael ne se contente pas de manier des sonorités produites par des artistes ruraux ; il parcourt le pays pour archiver précieusement les richesses de la culture rwandaise. Il réutilise des portions de chant traditionnel pour les mélanger avec de nouveaux enregistrements ; il rend hommage et met en lien des sons familiers d’une manière novatrice. Aujourd'hui, il construit une bibliothèque d'expériences audio immersives, appelée Sounds of Rwanda, afin de présenter le spectre complet de la culture et des genres musicaux du pays à travers tout le territoire, de l'ikinimba, l'umushagiriro, l'imishayayo, l'igishakamba à l'amashi.

« Cynthia, tu es là ? », me demande Michael au téléphone.

Je viens d'arriver à la gare routière de Nyabugogo, mais je ne le vois pas. Comme l’endroit sert de carrefour pour Musanze, Gisenyi, Kibuye et Huye, je ne suis pas surprise de me retrouver entourée de nombreux minibus, taxis et taxi-vélos qui se bousculent pour se frayer un chemin. Toutefois, je suis au Rwanda. On ne peut jamais prévoir ce qui peut arriver. Il se pourrait bien que cet endroit soit complètement rénové en un rien de temps. Le masterplan est encore loin d'être terminé et il continue de nous surprendre de jour en jour. Un chantier a déjà démarré dans la zone pour créer une infrastructure plus spacieuse et davantage de terminaux de bus afin de réduire le nombre de passagers faisant la queue à Nyabugogo.


Michael me rappelle.


« Tu es à l'intérieur de la gare ? Ça ne te dérangerait pas de sortir ? Je suis juste là, à la station-service Kobil. Ce sera plus simple pour se retrouver. »

Même si l'extérieur de la gare routière de Nyabugogo est aussi bondé que l'intérieur, je repère immédiatement Michael. Son idée, c’est de faire du covoiturage plutôt que de prendre le bus, car nous avions beaucoup de sacs à transporter.

« Uri kunyumva, Emmy ? », dit Michael en fourrant ses nombreux sacs remplis de matériel d'enregistrement dans le coffre de la voiture, son téléphone coincé entre son oreille et son épaule. « Nous arriverons à Gisenyi à midi. »

Dès que la voiture est remplie de passagers, elle démarre. Le paysage change brusquement pour passer du trafic congestionné de Nyabugogo à un paysage rural typique, avec de superbes collines et des vallées ondulantes.

« Alors dis-moi... », j’interroge Michael alors que nous faisions une escale à Nyirangarama pour acheter des samboussas, « qu'est-ce qui t’a poussé à vouloir t’immerger de cette manière dans la culture rwandaise profonde ? »


Bien que je n'aie aucune expérience dans l'enregistrement et la production de musique, j'ai un grand intérêt pour le paysage créatif du Rwanda. Je savais que ce voyage m'inspirerait, notamment pour écrire ce portrait, comme j'aime le faire pour les artistes rwandais. Plus je passe de temps au Rwanda, plus je me rends compte à quel point le pays regorge de créativité, de ressources et d'idées, qui sont toutes des sources d'inspiration. C’est pour cela qu’une nouvelle génération d'artistes rwandais intègre cette culture dans son travail, ce qui aboutit à un art riche en tradition, modernisme et histoire.


« Tu sais, Cynthia, tout ce que j'ai toujours souhaité, c'est être en contact avec mes racines et ma culture », me répond Michael. « Comme j'ai passé beaucoup d'années en dehors du pays, j'ai dû prendre le temps de trouver cette identité en moi. Une fois perdue, c'est quelque chose qui a besoin de temps pour revenir. En tant que telle, la tradition ne vient jamais à toi. C'est toi qui doit revenir à tes racines. Cela doit venir de toi. »



L'histoire de Michael est celle d'une foi et d'une persévérance inébranlables face à l'adversité. Quand il a huit ans, sa mère l'envoie avec son frère aîné dans un internat ougandais pour qu’il puisse apprendre l’anglais. Michael commence à s'intéresser à la guitare dès son arrivée. Autodidacte, son talent s'épanouit rapidement, à tel point que le directeur de son école voit en lui un atout précieux et décide de former un groupe de musique dont il sera l’élément clé. Grâce à cette visibilité, Michael peut être transféré pendant quelques mois de son école en Ouganda vers un autre établissement au Kenya. Il revient ensuite étudier en Ouganda pendant quelques mois, pour finalement passer les trois années qui le séparent du bac à l'école de musique de Nyundo, au Rwanda.


Le moment décisif pour lui se produit alors qu'il travaille sur le festival Kigali Up, fondé par le directeur de l'école de musique de Nyundo. Il a l'occasion de participer aux balances pour les artistes et de faire partie des chœurs en tant qu'étudiant de l'école de musique. C'est ainsi qu'il rencontre Ismaël Lô en 2018 et qu’il interprète l’une de ses chansons, Tajabone (1992), morceau qui lance sa carrière internationale. Multi-instrumentiste et autodidacte, Michael accompagne son chant d’un harmonica fixé sur sa guitare pour pouvoir jouer tout en chantant. Ce jour-là, Ismaël Lô chante avec lui et termine en larmes ; il l’invite ensuite à faire sa première partie dans des festivals au Sénégal. Lorsque Michael revient à Kigali, il commence à se produire dans des événements d’ampleur et rencontre des artistes tels que Youssou N'Dour, Baloji et Oumou Sangaré. Puis en 2020, Saul Williams, chanteur, auteur-compositeur, poète et acteur américain, propose à Michael de composer la bande originale de son film Neptune Frost, qui a été tourné au Rwanda. Ce projet incite Michael à continuer à évoluer dans le monde du beatmaking, même si c’est un domaine de niche. Son objectif est de faire connaître le Rwanda et de permettre la reconnaissance de son riche héritage à travers une musique contemporaine à laquelle les jeunes puissent s’identifier. En parallèle, il travaille sur une bibliothèque d'expériences audio immersives appelée Sounds of Rwanda, avec pour objectif présenter le spectre complet de la culture et des genres musicaux rwandais issus de tout le pays, de l'ikinimba, l'umushagiriro, l'imishayayo, l'igishakamba à l'amashi.


Alors que nous nous approchons de la mosquée, le chauffeur nous annonce notre arrivée: «Tugeze i Gisenyi.» Michael répond : « Notre motel est à proximité. Si cela ne vous dérange pas, nous aimerions que vous nous déposiez là-bas. »


Michael se lance dans ce genre de voyage chaque fois qu'il souhaite enregistrer des artistes ruraux, car il ne peut pas toujours les faire venir dans son studio de Kibagabaga. Même si l'enregistrement d'une séquence ne prend que deux à trois heures, nous arrivons un jour plus tôt afin que Michael puisse présenter le concept en personne à l’artiste et établir un lien de confiance avec lui. Il est donc nécessaire de prévoir ce temps supplémentaire et de passer la nuit à Gisenyi.

Aussitôt arrivés au motel, nous nous précipitons pour repartir et aller à la rencontre de l'ami de Michael, Emmy, qui est issu d'une famille de poètes et d'artistes. Ils s'étaient rencontrés deux ans auparavant, au Concours annuel des talents artistiques Ubuhanzi, et Michael voulait qu'il nous présente son grand-oncle Nina Gakwisi Rudaharana, artiste majeur du style Ikinyemera. Nina est connu pour être le chef d'une troupe de danse traditionnelle spécialisée dans le genre ikinyemera. Si vous recherchez ikinyemera sur Google, la première chose qui apparaît est le visage de Nina. Michael avait hâte d'assister à la performance de la troupe de Nina et d'ajouter ces nouvelles captations à son répertoire, car il n'avait jamais eu l’occasion d’enregistrer ce style auparavant.


Nous avons retrouvé Emmy sur la route, puis son grand-oncle Nina au rocher Ibere ​​rya Bigogwe ; cela signifie « Sein de Bigogwe », mais même s’il s’agit d’un repère utile pour s'orienter, il ne ressemble en rien à un sein.


«C'est un tel privilège pour moi de vous rencontrer enfin, Nina », s'exclame joyeusement Michael. « Numvise amakuru menshi akwerekeye.»


Nina, vêtu de son costume, son masque de protection contre la Covid-19, son chapeau et sa canne, qu'il utilise également pour garder ses vaches, est particulièrement amusé par notre présence. Nous le suivons dans la rue et nous nous dirigeons vers chez lui pour discuter plus amplement de ce qu’il a prévu. La route principale de Bigogwe est bondée et bordée de nombreux magasins et encarts de publicité, tous peints aux couleurs de l’opérateur de téléphonie MTN ou de la bière Primus.


« Nina, voici mon amie Cynthia qui va prendre des photos. »


« J'allais justement te dire que tu n’avais pas fait les présentations », répond Nina en plaisantant et en me regardant. « Afite inseko nziza ! »


Évidemment, je me sens toujours un peu gênée quand les gens parlent de moi en ma présence pour voir si je comprends le kinyarwanda. Même si j'ai été exposée à la culture rwandaise tout au long de mon enfance en Suisse, l'acquisition de la langue a toujours été un défi. Il est évident que lorsqu’on ne connaît pas couramment la langue, on peut difficilement saisir la richesse et la signification profonde du patrimoine rwandais. Mais Michael est parvenu à normaliser la situation avec aisance pour mettre tout le monde à l'aise, même si ma présence ne pouvait pas passer inaperçue, car je tentais, à l’aide de mon appareil photo, de capturer chaque instant.

« Nta kantu wamuririmbira? ? », continue Michael. « Même quelque chose de bref ? »

« Eh bien, je ne suis pas sûr de savoir quoi chanter », dit Nina, le visage solennel.


Puis Nina poursuit ainsi :


« Un jour, j'ai participé à un concours dans lequel nous devions produire un chant sur la marginalisation des femmes rurales. En réfléchissant au thème imposé, j'ai réalisé que si je disais que les femmes rurales étaient laissées pour compte, j'admettrais que ma propre femme subit ce tort. Par conséquent, j'en suis venu à la conclusion que les femmes rurales ne sont pas marginalisées, mais sont en fait des membres actifs de notre société. C’est ainsi que j'ai décidé de modifier légèrement la consigne. »

Nina se racle la gorge et commence alors à chanter :

“Umugore wo mu cyaro yemera imirimo,

Yiyemeza guhinga agatunga urugo,

N’uwo mu mujyi rwose ntamurusha ibigwi,

Umwe atwara ikaramu undi agatwara isuka,

Ibyo byose ugasanga bikomeje urugo,

Naritegereje nsanga abagore ari bamwe.”

(La femme rurale est une travailleuse acharnée.

Elle s'engage à cultiver pour nourrir sa famille.

Même la femme urbaine ne la surpasse pas.

L'une est munie d’un stylo, tandis que l'autre tient sa houe.

Et grâce à ces deux outils, elles réussissent à répondre aux besoins de leurs foyers.

Je les ai observées toutes les deux et j'ai découvert que ces deux femmes sont les mêmes.)




Le lendemain, nous nous levons tôt pour rejoindre Nina.


« Nous sommes prêts à partir », déclare Michael après avoir vérifié méticuleusement dans tous ses sacs s'il avait bien apporté chaque pièce de son équipement.


Nous nous étions levés assez tôt pour aller chez Nina, car il avait demandé à ce que nous soyons en avance pour boire du lait avant la performance.


« Quand quelqu'un vient chez toi, dans la tradition rwandaise, tu dois lui donner du lait », avait expliqué Nina la veille. « Il serait dommage de recevoir des visiteurs de marque comme vous et de ne pas leur offrir un accueil digne de ce nom. »


Michael se frotte les cheveux avec une éponge de coiffage pour former de petites frisettes, puis s'accroupit pour faire ses lacets, enfile sur ses jambes sa large combinaison, par-dessus ses Yeezys, et ferme son vêtement jusqu’en haut avant de se diriger vers la voiture. J’ai assisté à l’apparition de son alter ego, image distincte de lui-même, élaborée par Michael de la tête aux pieds, qui lui permet de se glisser dans la peau de ce personnage flamboyant.

Je me suis installée à l'avant, à droite, afin de pouvoir prendre de meilleures photos. Mais lorsque je me suis assise, je me suis rendue compte que je n'avais pas assez d'argent sur moi pour payer ma part dans la rémunération de la troupe.


« Ce ne serait pas plus facile si je t'envoyais l'argent via MOMO tout de suite, pour que Nina reçoive tout d'un coup ? » Payer la troupe chacun séparément semblait être un peu compliqué.

Michael sourit et hoche la tête. J’ouvre l'application Nokanda sur mon téléphone, je sélectionne Michael dans mes contacts et j’envoie l'argent. Mais lorsque je reçois le message de confirmation, un nom inconnu s'affiche à l’écran.

« Attends... Est-ce que j’envoie l'argent sur le bon numéro ? Pourquoi le message affiche-t-il Ishimwe Michel ? »


« Parce que c'est mon vrai nom ! », rit Micheal.


Difficile de l'imaginer portant un autre nom, Michael Makembe lui va si bien !


Je lui pose donc la question : « Comment t’es-tu trouvé le nom de Michael Makembe ? » Et il donne ainsi cette explication : «Eh bien j'ai commencé à m'appeler Michael plutôt que Michel quand j'ai emménagé à Kampala. Là-bas, les gens ont plutôt l’habitude d’appeler les femmes Michelle, pas les hommes. Donc c'était simplement plus facile de me faire appeler Michael. Et Makembe vient de l’icyembe. C'est un de mes instruments préférés. Bien que le pluriel d'icyembe en Kinyarwanda soit aussi icyembe, cela se traduit en fait par Amakembe en Kirundi. Ça sonnait si bien. J'ai donc décidé d'en faire mon nom de scène. »



Arrivés à Bigogwe, Nina nous accueille chez lui, une baratte à lait en acier à la main. En plus de Michael et moi, Emmy était présent lui aussi, car nous l’avions retrouvé en chemin. Nina s'est alors agenouillé à côté de la vache et a commencé à serrer la tétine.

« Nina », l’interrompt Michael, « n'êtes-vous pas censé chanter lorsque vous trayez une vache ? » Nina s’exclame alors : « Écarte-toi. Tu fais peur à ma vache ! » « N'êtes-vous pas censé chanter lorsque vous trayez la vache », insiste Michael en reculant. « Pas vraiment », répond Nina, toujours concentré sur la traite, « sauf quand je fais des éloges à la vache. » Michael lui demande alors s’il peut le faire. « Je l'ai déjà fait », répond sèchement Nina, « et la vache m'a entendu. »

Nina termine de traire sa vache et remplit la baratte à ras bord. Il nous la tend alors.


« Allez, buvez vite », insiste Nina, tout en souriant avec satisfaction, car nous honorons la tradition. « Igihe cyo kugenda cyageze! »

Ses amis Rwoganyanja, Rwagasore et Byiringiro sont arrivés chez Nina pour nous emmener à l'endroit où ils ont prévu de se produire. En effet, la performance ne peut avoir lieu dans le jardin de Nina. Ils sont tous vêtus de costumes et de chapeaux de cowboy, avec une canne en bambou dans une main, tout comme Nina.


« Allez ! » me lance soudain Rwoganyanja en français. Il a fait partie d'une chorale chrétienne qui chante en latin et en français et il veut pratiquer son français avec moi. De temps en temps, il me dit : «Attention!», « Sautez ! » ou encore « Marchez ! », en s’exprimant toujours à l’impératif.

Nous croisons des agriculteurs qui ont cueilli des pommes de terre. Ils se dirigent vers un camion qui part au marché pour aller y vendre leurs sacs de denrées. À mesure que nous nous approchons de la forêt de Gishwati, l'environnement verdit de plus en plus. Les prairies sont particulièrement luxuriantes ; l'herbe d’un vert brillant, les courbes arrondies des collines et les quelques vaches noires et blanches qui ressemblent aux vaches Milka de l'emballage de chocolat – Inka z'Abagogwe, comme nous les appelons – me rappellent la région de la Gruyère en Suisse. Puis le volcan Karisimbi, le plus haut des huit volcans de la chaîne des Virunga, se profile peu à peu derrière les maisons, le long de la rue principale. Je n’avais pas imaginé que le volcan puisse être visible là où nous allions. Même de loin, il a l'air très imposant.

Dès que nous sommes arrivés à destination, Michael commence à ouvrir ses sacs et à retirer tout son équipement. Il a emporté des trépieds, des micros et du matériel d'enregistrement, tous munis d’une pléthore de boutons dont je ne connais pas l’utilité. J'avais sous-estimé la planification nécessaire à une sortie sur le terrain.


« Amahoro y’Imana abane namwe ! », s’exclame Michael pour souhaiter la bienvenue au groupe. Nina, Rwoganyanja, Rwagasore et Byiringiro ont été rejoints par d'autres danseurs pour le spectacle.


Michael s’adresse alors à l’assemblée : « C'est moi qui vous ai rassemblé à cet endroit. C'est un honneur pour moi de pouvoir m’exprimer devant des sages tels que vous. Je suis venu apprendre de vous, et j'aimerais partager ce que j'ai appris. Quand j'avais huit ans, j'ai déménagé en Ouganda pour poursuivre ma scolarité. Là-bas, j'ai étudié la musique étrangère dans le cadre de mes études. Depuis que je suis revenu en tant que jeune adulte, je me suis fixé comme objectif de me concentrer sur l'héritage culturel unique de mon pays. »

« Urakoze ! », répond Nina d'un ton solennel. « Gusigasira umuco wacu nibyo twifuza. Tu vois ces jeunes ? Ils ne sont pas nés en sachant danser. C'est grâce à leur éducation et leur volonté. Toi, tu veux en savoir plus sur la musique, et de la même manière ils veulent en savoir plus sur leur culture. C’est pour cela que nous les formons. Et nous te formerons aussi. »



Tous nos préparatifs aboutissent à cette performance qui se déroule sous nos yeux. La troupe commence à danser l’Ikinyemera. Pour imiter les longues cornes des vaches, les danseurs gardent leurs bras tendus en l’air tout au long de la danse. Le chant est constitué d’une voix principale dont la texture vocale captivante s’entrelace avec de belles harmonies chantées par le chœur et des applaudissements rythmiques. Tout est chanté a cappella.





Ému, Michael s'agenouille et couvre ses yeux avec ses mains. C'est vraiment un spectacle magnifique et touchant. Je suis ébahie par le fait que tout cela fasse partie de son processus créatif et lui permette de créer son art, mais aussi été très honorée de pouvoir en être témoin et de voir comment le patrimoine culturel du Rwanda est une source d’inspiration pour ces artistes : ils trouvent un sens dans l'inexploré et le sous-estimé de la culture rwandaise afin de proposer de nouvelles formes d'art. Il y a réellement un renouveau au Rwanda ; il faut y être pour le voir.








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